Plusieurs symboles sont marquants dans les enseignements sacrés du Bouddha. Parmi eux, il y a la roue du Dharma, connue en sanskrit sous le nom de Dharmachakra. Cette roue fait partie des symboles les plus importants dans le bouddhisme, et même dans certaines religions indiennes.
Il semble représenter un porte-bonheur qui apporte des enseignements très profonds et améliore les points de vue spirituels. Il agit tant sur l’esprit que sur l’énergie.
Que signifie donc cette roue du Dharma ? Quelle est son origine et quels sont les enseignements procurés par ce symbole ? Ci-après quelques explications concernant ce symbole sacré.
Une petite description de la roue du Dharma
Connaissez-vous la roue du dharma ou en avez-vous déjà vu ? Pour comprendre ce symbole, il convient avant tout de connaître les différents éléments qui le composent. En général, cette roue se subdivise en différentes parties :
- La partie extérieure ou la jante, en forme de cercle, représente la conscience et l’état de transe méditative. Ces derniers sont les états à avoir ou à atteindre pour acquérir l’essence des enseignements du Bouddha. Cette partie évoque entre autre un entraînement à la concentration ;
- Le centre constitue la discipline morale. Il représente l’équilibre et l’harmonie instaurée entre les trois joyaux bouddhistes, situés à son centre. Ces derniers s’avèrent être le Bouddha, le Dharma ainsi que le Sangha. Cette partie centrale se veut donc assurer la stabilité de l’esprit ;
- Les rayons qui symbolisent la sagesse, indispensable pour vaincre l’ignorance.
Selon certains bouddhistes, ces trois différents éléments de base de la roue représentent trois entraînements. D’ailleurs, la forme ronde de la roue marque la perfection de chaque enseignement de Bouddha.
La signification des différents rayons de la roue du Dharma
Dans les différentes représentations de la roue du Dharma, il est possible de s’attendre à différents nombres de rayons. Ces derniers possèdent chacun leur sens :
- Quatre rayons qui symbolisent quatre vérités bouddhistes majeures. Ces nobles vérités concernent la vérité de souffrance, de sa cause, de sa fin et du chemin ;
- La roue du dharma avec 8 rayons. Ces rayons représentent un Noble chemin octuple ou encore le chemin de vie lié au bouddhisme. Cette route permet d’accéder à l’illumination. Il englobe l’intention, la parole, l’effort, la conscience ou encore la concentration ;
- Une roue de Dharma avec dix rayons, ces derniers indiquent dix directions spirituelles indiquées par le Bouddhisme ;
- Douze rayons signifiant les douze liens initiés par le Bouddha. Ces liens sont les formations sociales, l’ignorance, la conscience, les sens, les constituants d’un être vivant ou le contact. Ils intègrent aussi la saisie, la soif, la naissance, la renaissance ou encore la mort ;
- Une roue avec 24 rayons qui représentent 24 qualités dont doit disposer un bouddhiste. D’ailleurs, elle est aussi connue sous le nom de roue d’Ashoka dans le bouddhisme.
Signification de cette roue du Dharma dans le bouddhisme
Dans le bouddhisme, le Bouddha, qui est un chef spirituel, était celui qui pouvait tourner la roue du Dharma. La roue qui tourne symbolise le changement spirituel obtenu grâce aux enseignements du Bouddha.
Elle se considère souvent comme la roue de la Loi. D’ailleurs, le premier mouvement ou le premier tour de la roue constitue le premier discours du Bouddha. Celui-ci a été effectué à Sarnath.
Les prochains mouvements ont eu lieu à Rajgir et à Shravasti, il s’agit donc des deux autres tournant de la roue du Dharma. Cette roue définit également la renaissance mise en avant par les enseignements du Bouddha.
Quelle est alors la signification de la roue du dharma ? Parmi les symboles religieux existants, le Dharmachakra semble faire partie de celui qui renferme le plus d’enseignements cachés. Il montre que tous possèdent différents chemins permettant d’atteindre un but.
Néanmoins, il n’y a qu’un seul objectif final. Par ailleurs, la forme circulaire est, pour cette religion, une forme divine et l’une des plus parfaites. Cela renforce donc la perfection des enseignements du Bouddha. Certains écrits avancent même l’idée que cette roue soit une arme qui permet de remédier aux énergies du mal.
Par ailleurs, dans le bouddhisme tibétain, cette roue représente l’un des huit symboles favorables. Elle se reconnaît sous le nom de « la roue des transformations ». Il est, d’ailleurs, fréquent de la retrouver entre deux cerfs.
Cela évoque le premier sermon de Bouddha effectué dans un parc à cerfs. Ces derniers se sont rassemblés autour de lui pendant ses enseignements. Cela montre que Bouddha a tenu compte et évalué tous les êtres vivants, mais non pas uniquement les Hommes.
Qu’en est-il des trois roues du Dharma ?
Selon la tradition bouddhiste, le Bouddha Siddhartha Gautama peut proposer un enseignement en usant de trois tours de roues. Ces derniers se nomment les trois roues du dharma :
- Le premier tour effectué à Sarnath fait référence à l’enseignement des quatre Nobles vérités. Il est adressé à tout le monde ;
- Le deuxième tour de la roue du Dharma est réalisé à Rajgir, plus précisément au Pic des Vautours. Cette mise en mouvement consiste à l’enseignement de la Prajnaparamita aux disciples considérés comme étant les plus intelligents. Cet apprentissage intègre la doctrine de Vacuité ;
- La troisième roue du Dharma présentée comme étant l’aspect lumineux de l’esprit était enseignée dans trois endroits. Il s’agit de Vaishali, de Sravasti ainsi que du mont Malaya, et se portait sur les trois natures et la Nature de Bouddha.
Quelles sont les vérités renfermées dans la roue ?
La première mise en mouvement de la roue du Dharma se caractérise surtout par l’enseignement des vérités. En effet, quatre Nobles Vérités sont tirées du premier sermon de Bouddha :
- Il y a le Dukkha qui explique que la vie contient des insatisfactions et des souffrances. De ce fait, réaliser une introspection s’avère être indispensable afin de mieux les détecter ;
- La vérité Samudaya met en avant les causes de ces souffrances, qui sont la soif. Celle-ci peut se caractériser par l’envie de substances ou encore d’impressions ;
- Le Nirodha, une vérité qui pousse à réagir face aux causes des souffrances afin d’aboutir à une forme de libération ;
- La quatrième vérité est le Magga, qui indique le chemin permettant d’arrêter les souffrances. Celui-ci se trouve être le Noble Chemin Octuple.
Quelle est l’histoire de ce symbole sacré ?
Quelle est l’origine de cette roue ? Les bouddhistes sont-ils les premiers à la mettre en avant ? Contrairement à certaines croyances, les bouddhistes ne sont pas les premiers à découvrir et à se servir du Dharmachakra.
En effet, celui-ci est un symbole très ancré dans la culture de l’Inde. Son adoption provient des idéaux effectués par un ancien roi indien. Ce personnage était considéré comme un monarque universel, principalement comme un tourneur de roues.
En décortiquant le nom Dharmachakra, deux mots sacrés peuvent en être tirés « dharma » et « chakra ». Ces termes désignent en sanskrit la vérité et la roue. Qu’en est-il de l'histoire de la roue du dharma dans le bouddhisme ?
Il semblerait que cette roue du dharma symbolise les enseignements de Bouddha et des règles empruntées sur le chemin de l’illumination. Une de ces représentations date de 304 à 232 avant Jésus-Christ. C’était l’époque d’Ashoka, un grand empereur en Inde. Il était bouddhiste et dirigeait le pays grâce aux enseignements sacrés de Siddhartha Gautama.
Un symbole important dans différentes cultures
Il convient de constater que la roue du Dharma n’est pas uniquement symbolique pour les bouddhistes. Elle représente également un symbole sacré dans d’autres cultures ou d’autres religions comme le Jaïnisme et l’Hindouisme.
Pour le premier, il représente le concept de non-violence. Ce symbole montre donc que tout combat peut se gagner sans recourir à la violence. Dans l’Hindouisme, cette roue caractérise différents faits.
Il se considère d’une part comme un emblème solaire provenant de la déesse Surya. Toutefois, d’autres légendes la présentent comme un symbole du dieu Vishnu.
Pour ce dernier, il représente la protection ou la préservation de l’Homme des esprits du mal.